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Max68
Tiret  ·  
24 janv. 2021
  ·  Modifié :  24 janv. 2021

Polynésie

dans Océanie et îles

Ce petit coin de paradis mérite une catégorie à elle. Ici vous trouverez informations, renseignements ou photos des îles. Par extension on peut aussi y parler de toutes les îles 😎 Si vous voyez une autre catégorie plus adaptée pour y placer cette discussion je veux bien changer, car je suis moi-même hésitant ("Bivouac, actualités" ou "carnets de voyages", ou "livres, sites vidéos" ...

58 commentaires
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Daisyone
04 févr. 2021  ·  Modifié : 04 févr. 2021

Je viens de voir un magnifique documentaire :

RURUTU, les nouveaux guerriers.

A voir sur France3.

Quand on regarde sur Google, c’est un point minuscule au sud de Tahiti. Les habitants sont extraordinaires, gardant leurs traditions et vivant presque en autarcie.

Max68
Tiret  ·  
04 févr. 2021

Oui et j'aimerai tellement y retourner ....

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queenofsheba12456
07 févr. 2021

Bonjour, si cela t' intéresse, j' ai posté il y a quelques mois un carnet sur le site de Voyage Forum sous l' intitulé général 'Les Australes, un archipel singulier ' qui concerne les quatre îles des Australes dans le détail, y compris leur histoire toute à fait exceptionnelle. Rurutu bien sur a une place de choix.

Lors d'un séjour en Polynésie, elle se visite avec Rimatara sur 5 jours, hors des sentiers battus.

Moana

queenofsheba12456
06 févr. 2021

Bonjour à tous,


Je reviens vers vous tous grâce à ce petit coin de site très spécial destiné aux voyageurs désireux de partir ou de repartir vers la Polynésie ou simplement curieux de ce Territoire grand comme l' Europe de l' Ouest mais tou petit au milieu des immense pacifique Sud.

Je suis anciennement Moana ( sur le site VF actuellement en sommeil, et sans doute pour quelque temps encore ). Mon nouveau nom de plume est en haut de ce message.

En ces temps difficiles, je vous donnerai toutes informations nécessaires pour vous tenir au courant des derniers rebondissements liés à la pandémie et qui affectent gravement la Polynésie.

Vous pourrez ainsi programmer vos futurs voyages et achats de billets pour venir ou revenir à Tahiti.

La situation n' est pas terrible actuellement, alors qu'il y avait une éclaircie, enfin, au niveau des réservations de billets multi-îles de Air Tahiti et au niveau des réservations de pensions et hôtels dans les îles et à Tahiti et Moorea. Tout repartait doucement et puis, patatras, la France a décidé autoritairement de bloquer tout déplacement vers Tahiti qui ne serait pas pour motifs impérieux. Idem d'ailleurs dans l' autre sens. Nous résidents locaux sommes aussi bloqués sans possibilité de sortir du Territoire, normalement pour 2 mois ( les autorités polynésiennes sont catastrophées par l' impact de cette décision sur le tourisme et sur l' économie du territoire qui en dépend) mais il y a discussion serrée avec la France qui voudrait 3 mois.

Tout cela à partir du mercredi 3 février.

Vous pourrez donc faire le décompte des semaines et des jours, et, à l'occasion, faire des réservations pour le mois de mai.

L' autoritarisme du PM Castex qui ne connait rien aux DOM et TOM irrite beaucoup ici où l'on subit les diktats de Paris sans avoir de possibilité de manoeuvrer. C 'est du gâchis et un mauvais coup porté aux relations entre la France et la PF où le sentiment indépendantiste peut rapidement affleurer à la surface, même chez ceux qui étaient jusqu'à présent des autonomistes ouverts.

Pour revenir au voyage à proprement parler au départ de Roissy ( ou Orly pour French Bee ), c' est le parcours du combattant avec des contrôles à tous les postes. Deux personnes arrivées à Tahiti sans le motif impérieux ont été gardées sous douane et remises dans l' avion dans l' autre sens. Donc inutile de tenter sa chance actuellement. Tout est bouclé.

Pourtant le territoire résiste bien à l' épidémie qui est en chute lente mais régulière. un miracle quand on sait combien il y a ici de pathologies lourdes qui, combinées au COVID 19, peuvent entraîner la mort. Eh bien non, ce que certains craignaient ne se produit pas actuellement.

Le couvre-feu est maintenu à Tahiti et Moorea de 21 heures à 4 heures du matin. On porte le masque au centre de Papeete et dans les centres commerciaux ou magasins et c'est tout. Les plages sont ouvertes, le lagon est un cadeau précieux en ces temps de restrictions et d'interdictions. La France a mis la pression sur le gouvernement local en faisant du catastrophisme lié à l' arrivée inéluctable des variants qui enverrait davantage de gens en réanimation, etc... d'où les décisions récentes et la décision de la PF de se confiner sur fond de mauvaise humeur.

La vaccination a commencé, mais le territoire dépend une fois de plus de la France qui a apporté par vol militaire en Nlle Calédonie puis en Polynésie française un certain volume de doses vaccinales qui parait insuffisant actuellement. Il faudrait une nouvelle livraison en milieu de mois, mais arrivera-t-elle ?

Le Territoire envisage de traiter directement avec la Chine pour une livraison de vaccins chinois par vol spécial ATN vers Pékin. Tout cela risque de déplaire à Paris...

Je vous retrouve tout de suite dans un autre post.


La situation sanitaire à ce jour, 5 février 2020



nimou74
06 févr. 2021

Ia Orana Denis,


Je compatis et j'enrage...

Je ne sais pas jusqu'où cet excès d'autoritarisme nous mènera et cela m'effraie, je dois dire.

Notre séjour en PF cet été me paraît plus que compromis et j'ai le moral dans les chaussettes...

Merci pour tes nouvelles et de nous tenir informés.


Amitiés,


Anne-Claire



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queenofsheba12456
06 févr. 2021

@nimou74 Bonjour Anne-Claire, on se retrouve après des mois de silence obligé... Moi aussi, je ne décolère pas de voir comment se passent les choses en particulier en France, mais on ne va pas faire de nos posts une tribune politique malgré l' envie qui est la nôtre. on va juste essayer de se distraire et de se changer les idées. En ce qui concerne ton voyage, il faut espérer que la situation sera débloquée et elle le sera, comme en début juillet l' an passé. La Polynésie est un territoire dont la population est majoritairement ouverte à l' extérieur et sans ce fameux syndrome insulaire qui caractérise des pays comme la Nlle Zélande,l' Australie ou même la Nlle Calédonie. Là-bas, la communauté kanak, influente et paranoïaque, empêche toute ouverture du pays à ce qui vient de l' étranger, forcément toxique et dangereux - avant le 1er août et force ce territoire à vivre sous cloche . et ce n' est pas vraiment le moment, avec les difficultés économiques et financières liées à l' exploitation du nickel.

Donc, il faut suivre l' actualité. Les réservations locales pourront se faire facilement car, de toute façon, ce n' est pas en juillet ou août prochain que les touristes vont se précipiter en nombre ici.

Pour infos, ce sont les Français de France à 80% - et les locaux bien sur - qui ont fait vivre le tourisme en PF. Air Tahiti fonctionne plutôt bien, et un Twin-Otter neuf a même été mis en service pour desservir ( toujours le même maillon faible ) les îles de Ua Pou et de Ua Hula aux Marquises.

Bonne soirée et à bientôt

Moana

Max68
Tiret  ·  
06 févr. 2021

Hello Denis,

Merci de nous tenir ainsi informé d'une région où beaucoup d'entre nous aimeraient aller. 😋

Tu sais, ici aussi de diktat de paris fait grincer des dents !

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queenofsheba12456
06 févr. 2021

Dans un mois, nous partons à Kauehi, un atoll proche de Fakarava et de Aratika, situé à l' intérieur de la Zone de Biosphère créée spécialement dans les Tuamotu nord il y a quelques années.

Je ferai mon carnet ici pour vous tous. Kauehi est un petit bijou, pas très fréquenté car il faut y rester une semaine ( un seul avion hebdomadaire ). Une seule pension et un grand bol d'air et de liberté, tout ce que l'on recherche en ce moment.

Les Tuamotu se visitent un peu toute l' année car elles sont moins touchées par le mauvais temps que les Îles sous le Vent, les Australes ou les Gambier.

Les bonne périodes : septembre et octobre, puis février à juin.

A bientôt vous lire et échanger avec tous ceux qui le veulent.


Votre serviteur sera vacciné pour la seconde fois le 11 février. Un privilège actuellement surtout quand on voit comment débute la vaccination en France. Nous aurons un carnet vaccinal ( transformable en passeport ) délivré par les autorités de santé. Je vois que certains pays ( Seychelles actuellement, Grèce à partir de mai, Israël à partir de mai.., Danemark et Norvège actuellement pour accès aux restaurants ou bars actuellement ) commencent à mettre en place ce passeport.

Je pense qu'il sera réclamé ici aussi le moment venu même si la France est contre actuellement pour des raisons d'équité et d'égalité entre tous... On ne commentera pas !!!


queenofsheba12456
06 févr. 2021

Incompréhension et colère pour les acteurs du tourisme à Moorea


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Moorea, le 2 février 2021 - Apres la décision du gouvernement central de fermer les frontières pour les voyages touristiques, les acteurs du tourisme, notamment les hôteliers et les propriétaires de pensions de famille, ne décolèrent pas. Ceux-ci estiment en majorité que cette décision n’était pas cruciale au vu de l’efficacité du système des autotests Covid-19 pour les touristes français et étrangers. Cette décision ne viendrait au contraire qu’aggraver une situation économique et touristique déjà très difficile. Nathalie Perelli, propriétaire de l’hôtel Hibiscus "Tout dépendra des réservations de nos résidents" Nous sommes à Moorea depuis 28 ans. C’est la première année qu’on a un tourisme aussi catastrophique en raison de la crise de Covid-19. L’annonce faite vendredi par le gouvernement français est une catastrophe pour nous les hôteliers de la Polynésie française. Dès lundi matin, les annulations sont tombées comme des goutes de pluie. Le salon du tourisme nous sauve un petit peu parce qu’on est très connu de nos résidents et de nos locaux. On a pas mal de réservations mais c’est surtout pour un week-end, un jour férié ou pour des vacances scolaires. C’est très calme pendant la semaine. On s’en est sorti en 2020 parce qu’on a pu faire une performance moyenne pour la période de haute  saison. On s’en sort aussi  parce qu’on n’a pas de crédit. Tout le staff est en réduction de temps de travail, y compris nous (la direction). On a demandé le  PGE (plan garanti par l’état) mais on ne s’en est pas encore servi.  C’est vraiment catastrophique si on reste fermé pour 2 ou 3 mois. Vu qu’on n’a pas de crédit et qu’on a un peu de trésorerie, on pense qu’on va tenir. Mais tout dépendra des réservations de nos résidents. ​Pierre Tessier, pension de famille Fare Edith "Est-ce qu’ils vont mettre en place des aides ?" La fermeture des frontières est une décision du gouvernement central. S’ils l’ont décidé, c’est qu’ils ont des idées. On ne peut que subir. Dans ces conditions, parlons aides, économies et de tout ce que les pensions de famille et les petites industries payent au territoire. Il faut payer aussi  les banques. Que le président Macron et le haut-commissaire nous disent comment faire ? Est-ce qu’ils pourront aider tout le monde ? Si oui, ce serait une bonne chose de fermer les frontières. Comment vont-ils aussi faire pour Air Tahiti Nui ? Est-ce qu’ils vont lui donner des milliards pour les transports aériens. C’est la seule compagnie aérienne que nous avons. Qu’elle ne tombe pas à l’eau. Ce qui nous importe aujourd’hui, c’est l’impact de la décision du président Macron  sur note vie actuelle. Si ce dernier peut fermer les frontières, cela voudrait dire qu’il peut ouvrir le portefeuille français. Il ne suffit pas de dire de fermer les frontières et de faire attention. Est-ce qu’ils vont mettre en place des aides au niveau du territoire pour toutes les petites entreprises ? C’est la question qu’il faut poser. On a déjà 4000 emplois de perdu. ​Erick Del Olmo, pension de famille Fare Arana "La fermeture des frontières n’est absolument pas la bonne décision" "On n’est pas content de cette décision du gouvernement français parce qu’on vit entre parenthèses depuis l’année dernière. Tous ces gens là ne se rendent pas compte qu’on a des prêts sur le dos. Vu que 80 % de notre clientèle est internationale, on ne pourra plus vivre tout simplement. Fermer et n’avoir plus d’avions sur Tahiti va entrainer, à terme, notre mort. On tient jusqu’à présent, mais pour combien de temps encore ? On a tenu pendant la période du Covid grâce à  la clientèle locale et certaines aides, mais on ne les a pas toutes eues. On n’a pas tous le droit aux aides. A force de pomper sur l’argent personnel, on arrivera à un moment où on n’aura plus rien. A ce moment là, on ne pourra plus tenir. La fermeture des frontières n’est absolument pas la bonne décision. La bonne est celle de laisser tout simplement vivre les gens. Il y a des tests sans arrêt mais ils ne servent à rien car de toute façon, la Covid est là. Rien ne va changer, à part la situation économique qui va être encore pire. Il faudrait que les gouvernements se rapprochent des banques pour que ces dernières nous « aident » en repoussant les aides et les intérêts. Si le gouvernement ne fait rien avec les banques, ca sera la mort assuré pour 80 % des gens qui ont des prêts au niveau commercial." ​Roland Imfeld, pension de famille Linareva Beach Resort "Ca va être une catastrophe" "La décision du gouvernement français est injuste. Si cela touche la France métropolitaine, je peux comprendre. Mais pour la Polynésie non. Les mesures qu’on a mises en place au niveau des tests me paraissaient très satisfaisantes. On a vu les résultats. Je ne vois pas pourquoi on devrait changer aujourd’hui. Les statistiques polynésiennes montrent qu’on est arrivé à un niveau tout a fait acceptable.  Si à la limite, les Français n’ont plus le droit de voyager à cause des nouvelles souches de Covid19, pourquoi pas ? L’absence de touristes français va impacter plus ou moins notre pension. Mais si on ferme avec les Etats-Unis et  qu’on a plus d’Américains, on ferme. Ca va être une catastrophe. La clientèle locale ne va  jamais permettre de vivre normalement parce qu’on a des frais fixes, des prêts,… Si les frontières se ferment jusqu’à fin mars, ca devrait le faire pour nous. Au delà, ce n’est pas possible. Les touristes français  représentent  30 % de notre clientèle, 20 % pour les Américains, 20 % pour les résidents et le reste vient des autres pays. Le salon de tourisme virtuel ne nous apporte pas beaucoup parce que les gens qui viennent chez nous sont des habitués. Ca peut aider, mais pas plus que ça."



Un article de la revue Tahiti infos que vous pouvez facilement trouver en ligne. la revue fourmille d'autres nouvelles du Fenua mais aussi de la Grande région, Îles Cook, Tonga, Nouvelle Zélande, Australie,etc.



queenofsheba12456
06 févr. 2021

​Les décès liés au Covid étudiés


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Tahiti, le 3 février 2020 – La plateforme Covid du Pays a publié mercredi une étude sur le profil des patients polynésiens décédés alors qu'ils étaient atteints du coronavirus. L'âge et les facteurs de risque, principalement les antécédents cardiovasculaires, sont très largement prépondérants. L'étude est certes assez glauque, mais elle confirme les inquiétudes des autorités sanitaires locales sur le profil des personnes à risque dans l'épidémie de Covid-19. La plateforme Covid du Pays a diffusé mercredi, dans son point de situation hebdomadaire, un bilan détaillé du profil des patients polynésiens décédés alors qu'ils étaient atteints du coronavirus. Le bilan étudie l'âge et le profil médical des 125 premiers décès liés au Covid-19 en Polynésie française. Livrés bruts de décoffrage, les chiffres confirment que les personnes âgées comptent parmi les plus à risque dans cette épidémie. 76% des patients atteints du Covid décédés étaient âgés de plus de 65 ans et 56% d'entre eux de plus de 75 ans. Chez les plus jeunes, seuls 3% des patients décédés –quatre personnes– avaient moins de 44 ans. Et pour ces quatre victimes, tous les patients étaient atteints d'une ou plusieurs comorbidités, qu'il s'agisse d'antécédents de déficit immunitaire, diabétique ou de forte obésité. 95% des patients avaient des comorbidités Autre constat sans appel, 95% des patients qui ont succombé au Covid étaient atteints d'au moins un "facteur de risque". Seule une personne sur vingt est donc décédée du Covid alors qu'elle était en bonne santé. Dans le détail, ce sont les patients présentant des antécédents cardiovasculaires (85%), loin devant les patients diabétiques (35%) qui ont le plus souvent été victimes d'une infection au coronavirus. À l'inverse, les fumeurs (4%) ou les patients hémodialysés (6%) comptent parmi les moins "vulnérables" des victimes de l'épidémie au fenua. Enfin, une statistique assez étonnante, déjà observée ailleurs dans le monde, semble confirmer que les hommes et les femmes ne sont pas égaux face au virus. En Polynésie française, 70% des patients décédés alors qu'ils étaient atteints du Covid-19 étaient des hommes. ​La baisse de l'épidémie dans les îles confirmée Le bulletin épidémiologique hebdomadaire de la plateforme Covid du Pays confirme la "poursuite de la décroissance globale de l'épidémie à l'échelle du Pays" avec 170 nouveaux cas confirmés en une semaine. On constate également une diminution globale des hospitalisations, en particulier en réanimation. Mais surtout, le taux d'incidence est en baisse depuis maintenant deux semaines dans tous les archipels de la Polynésie française. La circulation du virus reste "active" uniquement à Raiatea et Bora Bora et des clusters sont encore enregistrés à Huahine, Rangiroa, Fakarava, Tubuai et Raivavae.


Autre article faisant le point sur la situation sanitaire en particulier dans les îles.

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queenofsheba12456
06 févr. 2021

Liste des hôtels temporairement fermés en PF



Conrad Bora Bora Nui Resort Du 6 février au 31 mars 2021 Four Seasons Resort Bora Bora Du 3 février au 31 mars 2021 St Regis Bora Bora Resort Jusqu’au 31 mars 2021   InterContinental Bora Bora Resort & Thalasso Spa Du 6 février au 31 mars 2021 InterContinental Bora Bora Le Moana Resort  Du 5 février au 31 mars 2021  Le Bora Bora by Pearl Resorts Du 15 février au 30 avril 2021  Royal Bora Bora Du 5 février au 31 mars 2021 Sofitel Kia Ora Moorea Beach Resort  Du 7 février au 31 mars 2021 Hilton Moorea Lagoon & Spa Du 10 février au 31 mars 2021 Le Taha’a by Pearl Resorts Du 1er mars au 30 avril 2021  Royal Huahine Du 3 février au 31 mars 2021 Kia Ora Resort & Spa - Rangiroa Du 8 février au 31 Mars 2021  The Brando Jusqu’au 31 mars 2021 

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Max68
Tiret  ·  
06 févr. 2021

et tu sais si les pensions dans les Marquises résistent ? Car elles sont fragiles avec peu de capacité d'hébergement. J pense par exemple à Pukue à Ua Pou ...

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queenofsheba12456
06 févr. 2021

OUi, elles résistent à peu près, ne fonctionnant désormais qu' avec la clientèle locale. Le E-Salon du Tourisme de février a permis de booster les réservations de billets d'avion et de séjours dans les Îles.

Personnellement nous avons pu avoir des billets à 50% pendant cette semaine-là pour aller à Kauehi qui se trouve à deux heures de vol de Tahiti avec une escale.

Ua Pou a protesté et un Twin-Otter tout neuf ( 18 places, en fait 13 car il faut laisser du poids pour le fret ) a été mis en service.

Et puis les Marquises ont un pouvoir d'attraction permanent. il y a les aficionados ici et ailleurs, n' est-ce-pas Max...

Moana

queenofsheba12456
06 févr. 2021

Les cannibales de Tematangi


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Apparemment, Tematangi n’était pas une escale pour les navires visitant les Tuamotu afin d’y charger du coprah contre des denrées et des biens de consommation. Idem pour les nacres : à l’époque, il n’y avait pas de campagnes de plonge qui auraient permis aux habitants de gagner de l’argent et de s’approvisionner normalement. Tahiti, le 31 décembre 2020 - 1857, l'histoire de la disparition de la goélette Sarah Ann, aux Tuamotu, fut l'un des plus gros faits divers du début du protectorat français à Tahiti. Ce qu'il reste de l'épave du bateau repose, de nos jours, dans un peu plus de quinze mètres d'eau devant le récif de l'atoll de Tematangi et deux canons en furent retirés il y a quelques années, ultimes témoins d’un drame horrible qui se solda malgré tout par la clémence des juges face à ce qui reste un terrifiant cas de cannibalisme aux Tuamotu. En mars 1856, le Sarah Ann, une petite goélette, quitte le port de Valparaiso, au Chili, pour regagner Tahiti. Elle avait à son bord un total de 17personnes, dont le capitaine Krayser, sa femme, un enfant de 22 mois, la servante tahitienne de Mme Krayser, un subrécargue, un négociant de Tahiti rentrant après un voyage à Valparaiso pour affaires, les deux enfants du capitaine tahitien Stevens, que leur maman attendait avec impatience à Tahiti, et neuf hommes d'équipage. La Sarah Ann disparaît Que faire sur un atoll oublié du monde ? Les habitants de Tematangi y vivaient d’une manière d’autant plus précaire qu’ils n’étaient pas des Paumotu, mais des personnes dont les parents avaient été exilés de Tahiti à la suite d’une guéguerre locale. La Sarah Ann arrive aux Gambier au mois d'avril, et elle retrouve, dans la rade de Mangareva, la corvette de guerre Sarcelle, commandée par le lieutenant de vaisseau Ferré. Les équipages se rencontrent, tout comme les capitaines, tout le monde sympathise et se donne rendez-vous à Tahiti, la corvette devant arriver avec quelques jours d'avance sur la Sarah Ann, moins rapide, et qui devait charger, qui plus est, une cargaison de nacres pour compléter son fret. Mais d'avril 1856 à juin 1857, on n'eut plus aucune nouvelle de la Sarah Ann qui fut portée disparue, sans doute victime, pensa-t-on alors, d'une de ces tempêtes tropicales qui arrivent sans prévenir. On en serait resté là si, en 1857 justement, la goélette du protectorat, la Julia, propriété de la maison Hort Frères à Tahiti, n'était pas passée le 1er juin au large de l'atoll de Tematangi appelé alors île Bligh (et la plupart du temps orthographiée à tort île Blight, avec un “t” à la fin du mot).  Le capitaine Dunham raconta avoir vu, depuis la mer, des indigènes portant des vêtements européens et des étoffes accrochées à des arbres, textiles qui firent immédiatement penser à la Sarah Ann. Il avait aussi identifié les restes d'une épave qu'il supposa être justement la Sarah Ann, mais malgré deux tentatives pour se rapprocher des habitants de l'île, il n'y parvint pas. Dunham avait décidé de ne pas utiliser la force, mais malgré ses efforts pacifiques pour établir le contact, rien n'y fit et finalement, la franche hostilité des Paumotu armés de lances et de frondes l'avait décidé à poursuivre sa route pour signaler sa découverte à son retour à Tahiti aux autorités du protectorat. Un bombardement pour rien ! A part du poisson et des œufs d’oiseaux marins, les habitants de Tematangi n’avaient apparemment que très peu de ressources pour se nourrir. Informé de ces faits, le gouverneur ordonna d'envoyer immédiatement sur place un vapeur, le Milan, navire de guerre, de manière à voir si des naufragés pouvaient encore être sauvés, même si cela semblait bien improbable. Avec le vapeur, deux autres embarcations armées firent le trajet, car l'affaire était d'importance. Arrivés sur les côtes de Tematangi, les hommes du Milandébarquent et découvrent immédiatement un petit village ; il y a du poisson tout frais accroché à une branche, les nattes sont encore chaudes, il est clair que la population se trouvait ici même il y a très peu de temps.  Une battue est alors organisée sur cet atoll pauvre en cocotiers mais très riche en brousse à pandanus, où la progression est lente et difficile. Les hommes ont beau chercher, ils ne trouvent personne. Le capitaine duMilan décide alors de recourir aux grands moyens et se sert de ses obusiers pour faire sortir de la brousse les habitants, en vain.  Après ce violent bombardement, par souci du travail bien fait, à défaut de ramener des survivants ou des suspects, il fut décidé de mettre le feu aux cases, aux pirogues et aux rares arbres avant de rentrer. La mission avait duré une dizaine de jours, pour strictement aucun résultat ! Cachés sous du corail Une des raisons expliquant l’isolement de Tematangi réside dans l’absence de passe dans son récif externe, ce qui faisait de l’île une véritable prison. Le retour à Tahiti fut peu glorieux et, inconsolable, Mme Stevens, qui avait perdu ses deux enfants dans le drame, refusa de se résoudre à en rester là ; l'armée avait fait chou blanc, qu'à cela ne tienne, elle armerait sur ses fonds propres une autre goélette, la Julia, pour le prix très élevé à l'époque de 1 500 piastres, en juillet 1857. Le bateau retourna à Tematangi, avec pour mission de mettre fin à ce mystère étrange d'un atoll peuplé quand on en suivait la barrière récifale et désert quand on l'abordait. Bien inspirée, Mme Stevens embaucha 25 personnes pour faciliter les recherches, sous la houlette du chef Teina, tous les engagés étant à la fois motivés et payés pour l'être. Le bateau traça sa route sans perdre de temps et les hommes débarquèrent, en décidant d'organiser une battue avec deux groupes qui devaient se rejoindre au milieu de l'île de corail, chacun partant d'un côté. Pas un mètre carré ne fut oublié, pas un arbre, pas un buisson qui ne fut scruté, mais il fallut bien se rendre à l'évidence, l'île était déserte, même si, une fois de plus, les cases semblaient avoir été habitées il y a très peu de temps. Teina, pendant cette battue, était resté seul au village justement, attendant le retour de ses deux équipes. Lui non plus ne comprenait pas où pouvait se cacher cette population ; mais tout à coup, son attention fut attirée par le bruit de la chute d'un petit caillou. D'un petit tas de blocs de corail, il ne fut pas long à voir apparaître une main qui dégageait d'autres petits blocs de madrépores. Teina n'en croyait pas ses yeux : toute la population était là, presque sous ses pieds, cachée dans une anfractuosité du substrat corallien de l'atoll ; convaincus que les membres d'équipage étaient repartis (ils n'entendaient plus aucun bruit), les habitants avaient décidé de prudemment refaire surface, sans penser qu'un homme, seul et silencieux, était resté à deux pas de leur cachette. Des découvertes macabres D’après une photo de Gilbert Cuzent, voici les adultes cannibales de Tematangi, tels qu’ils apparaissent dans les publications où le drame est évoqué, notamment le Mémorial polynésien. Teina alerta de suite sa troupe qui accourut pour encercler la grotte et y pénétrer. Dans la cavité, ils trouvèrent seize personnes, dont quatre enfants. Mais ils firent aussi des découvertes bien plus macabres : des débris d'ossements humains, une chevelure blonde qui devait appartenir à la femme du capitaine, une moitié d'enfant desséchée et accrochée en guise de fétiche ou de trophée à un bâton, et des crânes avec des ouvertures taillées en forme de triangle, crânes dont on avait extrait les cerveaux pour les manger. Tous les cannibales furent bien entendu arrêtés sur le champ, y compris les femmes et les enfants et un certain nombre des macabres trophées furent ramenés pour servir de preuves devant le tribunal.  La Julia s'ancra dans la rade de Papeete le 5 août 1857, les cannibales, dont trois étaient morts durant le trajet, étant de suite conduits à la prison, alors qu'une foule très dense s'était massée sur le rivage pour voir ces gens encore assez sauvages au point de manger d'autres êtres humains, comportement qui scandalisait les Tahitiens très hostiles à ces Paumotu arriérés et cruels. A l'époque, un photographe fut chargé de les prendre en photo, mais il n'y avait pas assez de lumière dans la prison et il fut convenu de transférer les meurtriers dans le jardin de la maison du photographe. Evidemment, un cortège de Tahitiens suivit ce transfert, mais les terribles cannibales faisaient à vrai dire plus pitié que peur, d'autant qu'ils croyaient qu'on les emmenait à la potence après leur bref séjour en prison. Des épaves couvertes de vermine Une jeune Tahitienne fut émue de voir trois femmes quasiment nues parmi ces prisonniers et, trouvant la scène indécente, elle alla chercher chez elle trois robes qu'elle leur offrit. Ce fut le signal qui déclencha un vaste mouvement de solidarité envers ces êtres misérables ; les Tahitiens s'éparpillèrent dans Papeete et revinrent avec des fei cuits, des oranges, des cocos, des poissons, ce qui mit un peu de baume au cœur des Paumotu enfin rassurés.  Non, ils n'allaient ni être tués, ni être dévorés. Bien au contraire, ils purent manger autant qu'ils le voulurent, probablement plus que jamais dans leur vie et ce à la plus grande satisfaction des Tahitiens à qui ces cannibales faisaient décidément de plus en plus pitié. Il faut dire qu'ils n'avaient rien de fiers guerriers : leurs cheveux grouillaient de vermine ; maigres, ils étaient couverts de boutons, avec une peau sèche, écaillée et ulcérée, sans compter les plaies purulentes qu'ils arboraient. Ils étaient plus des épaves eux-mêmes que des êtres humains. Sans ressources à Tematangi, ils avaient le plus grand mal à survivre et d'après ce que déclara leur aîné, Temaheva, ils venaient d'une terre riche, avec des arbres, des fruits, des animaux ; leur origine précise était un village nommé par eux Afaïti, nom incertain dans leur mémoire ; ils en avaient autrefois été chassés, du temps de leurs pères, par d'autres venus de Hitia'a. C'est tout ce qu'ils savaient de leur passé. Face à ce double drame humain, celui des dix-sept personnes à bord de la Sarah Ann et celui de ces quelques survivants sous-alimentés, les autorités françaises décidèrent de faire montre de clémence et d'épargner la vie de tous les cannibales, qui échappèrent ainsi à la pendaison. Mais en revanche, compte-tenu de la tragédie de la Sarah Ann et de la pauvreté de l’atoll de Tematangi, il fut décidé que les prisonniers n’y seraient pas renvoyés. Ils demeurèrent donc à Tahiti, leurs enfants étant confiés à des familles d’accueil…  Commentaire de Cuzent, le pharmacien de Papeete à propos du fait que les cannibales échappèrent à la potence : “C’est là un acte de haute humanité qui honore le Protectorat de la France”. Qui étaient ces cannibales ? Gilbert Cuzent, le pharmacien de Tahiti, était également photographe et il a pris un cliché des neuf adultes ramenés de Tematangi. Il a également soigneusement recueilli leur nom : Mapuhia, père du roi ; Kahiveroa, le roi ; Turoa un homme adulte qui décéda deux jours plus tard à l’hôpital ; Temaheva, un vieillard avec les cheveux roux qui se disait originaire de Tahiti (il mourut quinze jours plus tard à l’hôpital) ; Marake, Hohaia, mère du roi ; un homme adulte, Tokahia ; deux femmes, Tahuroa Vahine et Temahu Vahine. Bien entendu, le terme de “roi” attribué à celui qui était le chef de cette petite communauté doit être relativisé puisqu’il ne régnait jamais que sur une poignée de sujets affamés et misérables, sur un atoll qui leur offrait à peine de quoi survivre. Gilbert Cuzent raconte Gilbert Cuzent, pharmacien bien connu à Papeete en ce milieu du XIXe siècle, a laissé un témoignage sur ce que les marins de la Julia ont découvert sur l’atoll de Tematangi : “Arrivés à Tematangi, les indigènes pénétrèrent au milieu des fourrés à pandanus et, faisant le tour de l’île, ils se rencontrèrent sans avoir rien trouvé. Pendant ce temps, le chef Teina, demeuré seul parce qu’il avait laissé aller devant les éclaireurs, se disposait à rejoindre ses compagnons, lorsque le bruit d’un caillou qui roule attira son attention ; il aperçut alors entre des blocs de coraux amoncelés une main qui travaillait à les écarter pour déblayer l’entrée d’une cavité souterraine. Les naturels de Tematangi n’entendaient plus de bruit, crurent au départ des étrangers et s’apprêtaient à sortir de leur cachette. Au cri de ralliement poussé par Teina, tous ses compagnons accoururent et l’aidèrent à se frayer un passage dans la cavité. Là, se trouvèrent seize personnes dont quatre enfants, qui furent amenés à bord de la Julia. Des débris d’ossements humains, une chevelure blonde qu’on suppose avoir appartenu à la femme du capitaine, une moitié d’enfant desséchée au soleil et plantée au sommet d’un bâton pour servir de fétiche, des dents et des phalanges furent retrouvées dans l’île. Les crânes avaient été taillés triangulairement pour en extraire le cerveau. Beaucoup de ces débris et la chevelure blonde furent emportés à Tahiti. La Julia mouilla dans la rade de Papeete, n’ayant plus à bord que 13 prisonniers, trois étant morts dans la traversée, mais apportant la triste certitude du désastre de la Sarah Ann.” Le Milan fait chou blanc Exilés de Tahiti quelques décennies avant le drame de la “Sarah Ann”, les habitants de Tematangi étaient plus des naufragés eux-mêmes que de robustes Paumotu capables de s’adapter à leur environnement. Le premier navire envoyé à Tematangi était le Milandont l’enseigne auxiliaire Xavier Caillet mènera l’exploration de l’atoll. Il ne trouva personne et établit à son retour un rapport dont voici quelques extraits :  “J’avais sous mes ordres la baleinière et le canot major armé en guerre ; ces deux embarcations, outre le personnel ordinaire, contenait un supplément de douze Canaques. Pour ne pas effrayer les habitants de Tematangi, comme le prescrivaient vos ordres, tous les hommes, à l’exception de trois dans la baleinière, et de dix dans le canot major, étaient couchés avec leurs rames au fond des canots. Nous aperçûmes sur la pointe gauche de la passe, dans un endroit sans végétation, deux tentes dont les rideaux en mousseline blanche, étaient déchirés par bandes, un peu plus loin, les restes presque fumants de deux cases formées par les débris d’une embarcation. Tout était dans un grand désordre et indiquait qu’un drame terrible avait dû se passer sur cette langue de terre, des effets européens souillés et déchirés gisaient pêle-mêle sur le terrain, j’y ai même ramassé des cheveux ayant appartenu probablement aux victimes des cannibales”. “Je leur fis même offrir du biscuit” Caillet parvient à passer le récif et à entrer avec ses embarcations dans le lagon : “Aussitôt dans le lac, je fis mettre le cap sur les pirogues et les cases que nous avions aperçu la veille ; cette route me permettait de suivre la côte à 70 m du rivage et par une profondeur de 5 brasses d’eau. En arrivant près des cases, d’après vos ordres Commandant, je fis crier en canaque aux Paumotu de cette partie que je désirais avoir des relations amicales avec eux, que j’étais venu pour leur demander différents renseignements. Je leur fis même offrir du biscuit s’ils voulaient venir me parler. N’ayant obtenu aucune réponse, je descendis à terre, accompagné de M. Wichmann et de deux Canaques armés de sabres et de pistolets. Je recommandais au patron de la baleinière de se tenir à longueur de touée mais sans échouer, les armes prêtes. Nous aperçûmes d’abord une petite pirogue ou plutôt une baleinière à balancier. Cette pirogue faite avec des bordages épais, cousus les uns au-dessus des autres, pouvait avoir environ 1m 30 de creux, 5 mètres de long et tout au plus 60 cm de large. A quelques pas dans les pandanus, M. Wichmann aperçut un bateau de même forme que la pirogue mais sur un bien plus grand modèle, elle n’était pas encore achevée, malgré cela, sa longueur était de 9 mètres, sa largeur de 1 mètre et son creux de 1m 50. Cette pirogue était construite avec des bordages de navire, une partie de la carène était bien doublée en cuivre et le clouage ainsi que le travail en général annonçait une main exercée, ce n’était pas l’œuvre d’une Canaque paumotu. Là aussi nous trouvâmes des morceaux de chemise en mousseline, mais sans marque, des barriques, des boîtes de conserve en fer blanc, du fil de caret en quantité. Je voulais poursuivre mes recherches, mais le jour baissait et le pavillon de ralliement nous rappelait à bord, nous nous rembarquâmes sans rien brûler pour essayer de gagner la confiance des habitants qui suivaient probablement nos mouvements à petite distance”. Cases et pirogues brûlées Après trois jours de fouilles infructueuses, ce ne sont pas les preuves du passage des naufragés qui manquent : “Dès le point du jour, je descendis à terre. M. Wichmann qui, lui aussi, avait pris à cœur cette expédition, me fit remarquer des traces de pas sur le rivage. Les Paumotu nous avaient surveillés pendant la nuit. La case de la veille avait disparu. Je pris toutes les précautions possibles pour ne pas être surpris pendant notre œuvre de destruction. Des oiseaux inquiets nous montraient que nous étions surveillés de près par les habitants. Je fis faire les mêmes sommations que la veille, et aucune réponse n’ayant été donnée, je fis abattre et brûler la grande tente, démolir et jeter au feu trois pirogues, le gui, plusieurs filets de pêche, un coffre de matelot, plusieurs barriques, des effets déchirés de femmes et d’enfants, une case faite avec des morceaux d’embarcation. Je fis mettre dans la baleinière des cheveux tressés, une boîte d’ortant, un soulier de jeune homme, un bas d’enfant, un couteau de table, des outils de charpentier, un coffre de matelot et la serrure d’un autre, une cuvette de compas, un double canon de fusil de chasse, etc. M. Wichmann découvrit des feuilles de code maritime allemand, un Canaque m’apporta une bobine de fil blanc”. Caillet, malgré son acharnement, ne trouva pas trace de vie et fit brûler encore une dizaine de fare et de pirogues avant de retourner à bord du Milan, tout en ayant laissé un avertissement écrit aux habitants de Tematangi, un document d’une page ; reste à savoir si ceux-ci étaient capables de le lire et de le comprendre, puisqu’il les menaçait, entre autres, d’envoyer un navire de guerre français en cas de nouvelle attaque contre un bateau.  Caillet conclut son rapport en étant assez naïf pour croire que les Paumotu de l’atoll avaient certes massacré les adultes qui étaient naufragés à bord de la Sarah Ann mais il pensait que les enfants, eux, avaient été adoptés : “un jour enfin, le capitaine et les siens auront été surpris et probablement massacrés à l’exception des enfants que les Paumotu auront adoptés”. Hélas, les enfants aussi furent tués et dévorés... Tematangi aujourd’hui Situé par 21° sud et 140° ouest, l’atoll de Tematangi est rattaché à la commune de Tureia. La petite île mesure 7,7 km2 de superficie de terres émergées et abrite une soixantaine de personnes regroupées au sein du petit village de Tuihana.  L’atoll de Tematangi fut découvert le 11 juillet 1767 par Philippe Carteret (qui la nomma “île de l’évêque d’Osnabrück”) ; le célèbre capitaine Bligh la visita le 5 avril 1792, à son retour à Tahiti après la mutinerie de la Bounty en 1789 (lui aussi lui donna un nom : la “Bligh’s Lagoon Island”). L’atoll ne compte pas d’aérodrome ni de passe permettant à des cargos d’entrer dans le lagon. Il est situé à 121 km à l’ouest de Moruroa et à 985 km de Tahiti. De forme triangulaire, l’atoll mesure 11,5 km dans sa plus grande longueur et 7 km en largeur. Le basalte du volcan à l’origine de Tematangi se trouve aujourd’hui à 625 m de profondeur (volcan formé il y a environ 45 millions d’années). Particularité de Tematangi, à quelques miles marins près, elle se situe aux antipodes de la Ka’aba, la pierre sacrée de La Mecque...





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06 févr. 2021